- Comment décririez-vous vos études au lycée? Avez-vous quelques expériences que vous voudriez partager?
Comme etudiant je n’étais le meilleur de la classe ni le pire. J’étais fort en langues et j’ai aimé l’histoire et l’éducation civique. Par contre je n’ai pas eu de bons resultats de mathematiques, chimie ou SVT. Dans la classe j’étais assis au premier rang près de la table de professeur, donc j’essayais de comprendre et de mémoriser le plus à l’école et puis sortir avec les amis l’après-midi. En ce qui concerne mon absence à l’école je manquais seulement 10-20 heures par l’année scolaire, une fois même je n’ai pas eu d’absence pendant toute année. Mais je me décrirais comme un étudiant sage mais un peu déconcentré.
- Pourquoi la philosophie et le français?
Quand j’étais petit, déjà à l’âge de 7-8 ans, mon père me forçait d’apprendre les langues. Il me disait toujours que c’est très important pour mon avenir. Et comme il parlait le français et le russe, pas l’anglais, il essayait de m’enseigner les bases du français parce que le russe était apperçu comme demodé. Maintenant je suis un peu déçu que je ne maitrise pas le russe parce que je pense que il est aussi beau et important de nos jours que le français ou l’anglais. En plus en étudiant au lycéé nous avons fait des tests psychologiques. J’étais qualifié comme trés doué en langues. Voilá quelques raison pourquoi le français.
Et la philosophie ? Entre les camarades de classe nous avons eu souvent de débats même de disputes sur différents sujets de notre société et politique. J’ai toujours voulu etre plus persuasif et savoir donner de forts arguments. Comme ça j’ai commencé à m’interesser plus à la logique, au raisonnement et à la façon correcte de réflechir et d’argumenter. Je pense que la logique est très important. Nos étudiants ne savent pas argumenter, et parfois, ce qui est pire, n’ont pas d’opinion sur les sujets actuels qui plus ou moins touchent leurs vies. Essayez de demander leur point de vue sur Brexit. Ils ne lisent pas beaucoup et c’est parfois la raison pourquoi ils n’ont pas d’opinion ou ne savent pas la supporter.
- Est-ce que vous avez toujours voulu être professeur ?
Non, pas du tout. Je dirais que je voulais seulement combiner la philosophie et le français pour mes études universitaires. L’une des possibilités était la pédagogie des matières scolaires: le français et l’instruction civique. Après les études master, j’ai continué encore 3 ans pour obtenir mon doctorat de la philosophie systématique.
- Où avez-vous travaillé avant d’enseigner à notre école?
Après mes études universitaires j’ai enseigné le français au Sud de l’Italie pendant 8 mois. C’était à Ruvo di Puglia près de Bari. Il s’agit d’une très jolie expérience là-bas. J’étais impressioné par leur mentalité. La vie calme, sans stresser. Quand j’étais retourné, J’ai travaillé ici en Slovaquie dans une entreprise française – un fournisseur pour l’industrie automobile. Mais seulement pour une période courte.
- Que pensez-vous de travailler avec les jeunes d’aujourd’hui? Ce métier a-t-il répondu à vos attentes?
Á vrai dire, je n’avais jamais imaginé de devenir le prof. Il s’agit d’un très jolie métier qui vous enseigne beaucoup, même si c’est vous qui êtes enseignant. Il faut avoir beaucoup de patience avec les jeunes et avoir un approche différent à chaque élève. Bien sur il y a les classes où j’aime entrer et les classe où je n’ai pas du tout envie. Nous sommes aussi les gens et pas les robots. Nous devons nous persuader de la même façon comme vous quand vous apprenez les choses que vous évaluez comme pas trés importants.
Et si le métier a répondu à mes attentes? Je dirais que oui. Vous devez aimez ce que vous faites et puis les relations entre les profs et les étudiants sont plus ouverts.
- Qu’est-ce qui vous frustre le plus chez les étudiants et le système éducatif en tant que tel; et vice-versa, que trouvez-vous assez motivant pour se lever tous les matins et aller à l’école?
Je pense que le vrai professeur est celui qui attire l’intérêt des étudiants aux sujets qu’ils détestent ou auxquels ils ne se sont jamais interessés. C’est une tâche dure pour nous les professeurs. Aujourd’hui il y a plein de choses par lesquelles les jeunes sont distraits. Ils préférent de chatter sur le portable avec les amis, de gaspiller le temps en regardant les séries-télé, faisant des choses stupides ou même en faisant rien. Les jeunes que nous enseignons c’est notre futur. Je suis content si je réussis à évoquer un intérêt, une réflexion ou une auto-évaluation chez les jeunes. Et c’est ma motivation pour me lever tous les matins et aller à l’école.
- Qu’ est-ce que vous aimez faire dans votre temps libre?
J’aime faire du jogging. C’est ma passion. Pas seulement les courses classiques mais aussi les „ultra-trail“. Cela veut dire courrir dans la nature plus de 50 km, quelquefois plus de 100 km. C’est mon style de méditation et de l’échappée de la vie quotidienne. Quand vous courrez 18-20 heures c’est comme vous vivriez une vie dans la vie. Vous n’allez pas me croire mais comme ado je détestais la course. Puisque l’homme évolue, changé et aujourd’hui je ne peut pas imaginer 3 jours sans courrir. Normalement la moyenne est 50-70 km par semaine. C’est aussi mon conseil aux jeunes. Bougez-vous manger sainement et votre santé va vous remecier.
Mais j’ai aussi les loisirs comme les autres: regarder les comédies et les bons films, suivre les matchs de football sur les stades, voyager beaucoup et comme tout le monde relaxer et reposer sans rien faire.
- Où êtes-vous déjà allé dans le monde?
À vrai dire j’ai visité seulement les pays européens. La majorité concerne l’Europe occidentale. Il y en a beaucoup mais pour mentionner les plus importants ce sont La France, L’Italie, La Suéde, La Belgique. J’aime l’Italie le plus. Une fois je voudrais visiter les pays de l’Amerique du Sud, par exemple l’Uruguay ou le Venezuela. De l’Asie c’est Corée du Nord pour voir à mes propres yeux la vie là-bas et si le régime est tellement cruel comme on nous le dit dans les médias.
- Que vous aimez le plus sur le France?
J’aime leur langue, le pays, la gastronomie et le cinéma. Par contre quelquefois je n’apprécie pas la fierté des Français.
- Quel sont votre livre et votre film favoris?
J’aime lire tout ce qui va enrichir ma pensée et mes idées.
De films j’aime le plus la triologie Retour vers le futur (Back to the future) qui est de la cinématographie américaine de 1985 à 1990. Comme il s’agit d’un film de voyage dans le temps, je suis toujours impréssioné par les détails auxquels auteurs pensaient pendant le tournage dans toutes les trois parties.
- Qui est votre philosophe favouri et quel est votre philosophie de la vie?
Pendant différentes étapes de la vie j’ai aimé ou j’ai été partisan de différentes philosophies et différents auteurs. Je pense que chaque personne évolue et change. Une personne qui reste toujours sur une meme point n’évolue pas, donc ne sait pas accepter des nouvelles idées et des nouvelles tendances. Je ne dit pas qu’il faut accepter tout ce qui est nouveau. Mais il faut réflechir et savoir supporter pourquoi oui et pourquoi non. Il ne faut pas être têtu. Donc je n’ai pas une philosophie de la vie.
- Si vous aviez le pouvoir de changer quoi que ce soit à propos de ce monde, ce serait quoi?
Je prendrais de l’argent des gens riches et je le redistribuerais aux gens des pays du tiers-monde. Je pense que les différences entre les gens dans le monde entier sont inadmissible. Même en Slovaquie ici c’est un peu bizzarre. Vous savez comme nous avons la journée des narcisses. Il y a une collecte de l’argent pour les malades qui sont touchés par le cancer. Je suis tout à fait d’accord. Les bénévoles ont rassemblé cette année plus d’ 1 million euro. Mais 16 grandes entreprises en Slovaquie en 2018 ont eu le profit (pas la recette) plus de 100 million d’euro. Cette disproportionnalité m’étonne. On demande des sous de gens qui gagne 600-700 euro par mois, et les grandes entreprises ont d’énormes bénefices et les augumentent encore.
- Y a-t-il quelque chose que vous avez toujours voulu faire mais que vous n’avez pas encore fait?
Il faut avoir les rêves bien sûr. Moi aussi j’en ai quelques. Je vais les garder pour moi J.
Et si je regrette quelque chose de mes décisions? Peut-être que je ne suis pas resté en Italie quand j’ai eu la possibilité et je suis retourné en Slovaquie. Mais c’est la vie. On va toujours réflechir sur cela ce qu’on n’a pas fait.
- Avez-vous des conseils à donner aux étudiants diplômés pour l’université et pour rejoindre la société?
J’aime le proverbe: „Si tu essaies, tu as une chance de perdre. Si tu n’essaies pas, tu as déjà perdu.”
Il faut avoir la confiance en soi et profiter de toutes les possibilities que la vie vous apportera. Et mon deuxième conseil: Etudier les langues, quelconques!